Dans ses partiels rapports de mission au large de Godoria, une localité située dans la région d’Obock, au nord-est de Djibouti annonçant le naufrage des migrants dans lequel 28 cas de morts ont été enregistrés dans la journée était passé à 52 morts dans la nuit d’hier.
Malgré tout, l’espoir n’est pas encore perdu pour retrouver des éventuels survivant. « Le personnel de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) basé à Obock, sur la côte de Djibouti bordant la mer Rouge, rapporte, mercredi, que 16 rescapés ont été secourus de la tragédie en mer de mardi » constate – t – on sur la page de l’OIM.
« Ce tragique événement montre les risques auxquels sont confrontés les migrants vulnérables qui recherchent innocemment une vie meilleure », a déclaré Lalini Veerassamy, chef de mission de l’OIM à Djibouti. « Le gouvernement de Djibouti a toujours fait preuve d’empathie et de leadership régional concernant ce problème majeur. Nous continuerons à les aider pour prévenir de telles tragédies et protéger la vie des migrants. » Console-t-elle.
Le personnel présent vient en aide aux rescapés de la tragédie de mardi et apporte son soutien aux autorités de Djibouti qui continuent de patrouiller le long de la côte à la recherche d’autres survivants confie le site de l’Organisation Internationale des Migrants.
A rappeler que la première embarcation est estimée à 130 personnes à bord et la seconde embarcation dont le nombre est toujours inconnu faute de témoignages.
Le Projet de l’OIM sur les migrants disparus (MMP) basé à Berlin a publié, aujourd’hui, des données indiquant qu’au moins 199 noyades ont été confirmées au large des côtes d’Obock, à Djibouti, depuis 2014. Le MMP dispose de données sur trois importants naufrages en provenance d’Obock, avant la tragédie d’hier. En 2014, un naufrage avait été enregistré fin février, faisant 17 morts ou disparus. Un autre à la mi-novembre avait fait 30 morts ou disparus. Deux autres tragédies avaient eu lieu en 2016, 10 morts le 5 octobre et 14 morts le 21 octobre, faisant au total 71 morts au large de Djibouti avant le naufrage d’hier, qui aurait provoqué 128 nouveaux décès d’après le MMP.
Le MMP a également recensé d’autres tragédies en mer le long de l’itinéraire reliant la corne de l’Afrique au Yémen, un peu plus au large d’Obock même. Selon le MMP, ces décès supplémentaires se comptent par centaines. En 2014, 249 cas de décès ; 82 décès en 2015 ; 109 décès en 2016 ; 111 décès en 2017 et 156 décès en 2018.